Danger du projet de loi de finance 2025 qui prévoit plus de 30% de réduction du FSER.


22 octobre 2024

Fonds de Soutien à l’expression Radiophonique

-35 % pour 2025

Le projet de Loi de finance 2025, présentée le 10 octobre par le gouvernement, a profondément choqué le monde des radios associatives. Il prévoit en effet une diminution de 35 % des fonds qui lui sont destinés, soit plus de 10 millions d’euros.

 En France, les radios associatives pèsent lourd. Elles ne sont pas loin de 750 à irriguer le territoire, donnant la parole aux habitants, promouvant animations et activités, entreprises et collectivités locales, innovations ou encore sport, en milieu urbain comme en milieu rural, en zone de montagne ou touristique. Elles assurent le pluralisme de l’information, vital pour notre démocratie. Elles sont également le deuxième employeur du secteur radiophonique, après le service public : ce sont aujourd’hui quelques 3000 personnes qui travaillent pour elles. Elles peuvent servir de tremplin à des bénévoles qui, après avoir acquis de l’expérience, choisissent de devenir journaliste ou animateur radio. La coupe franche dans le budget du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique menace directement une radio associative sur 2 et déstabilisera l’ensemble d’entre elles.

L’association « Les locales » et les organisations représentatives de ce secteur, le SNRL (Syndicat National des Radios Libres) et la CNRA (Confédération Nationale des Radios Associatives) dénoncent d’une seule voix ce projet de budget. Ils appellent l’ensemble des radios associatives, mais aussi les autres acteurs de la radiophonie ainsi que le monde de la culture à se rassembler pour dénoncer cette proposition. Ils invitent également tous les parlementaires, les élus locaux, les auditeurs à se mobiliser pour éviter la disparition de ces entreprises, vectrices de lien social et essentielles au tissu économique local. Cette coupe franche va à contre-courant de l’histoire, du déploiement de la radiodiffusion numérique, de la liberté de la presse, de la reconnaissance de l’éducation aux médias et à l’information comme enjeu sociétal majeur, de la volonté de cohésion des territoires ou encore des décisions des Etats généraux de l’Information, dont la restitution a eu lieu il y a peine plus d’un mois, le 12 septembre...

Anne Billard

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article